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Historique des Monnaies utilisées à la Réunion N°6

 

LES EMISSIONS DU XX SIECLE

 

Dès la première guerre mondiale,le numéraire fait défaut. Le 15 octobre 1917 la banque de la Réunion n'a plus en caisse que 353.54 f de 1901 ne suffisent pas pour faire face aux besoins . Des commerçants chinois mettent en circulation des bons de diverses valeurs, sur des supports variés: papier, carton, frappés de leur sceau. Ces bons sont acceptés par les différents commerçants chinois qui, périodiquement, opèrent une sorte de compensation entre eux. Pour mettre fin a ces palliatifs illégaux il est demandé à la banque de la Réunion, en 1917, d'émettre 50 000 bons de 10 centimes et 100 000 bons de 5 centimes en 1918, la chambre de commerce fait imprimer à son tour 70 000 bons de 10 centimes de couleur verte, 5000 bons de 5 centimes de couleur blanche et 1000 de 20 centimes de couleur jaune. Ces bons complètent les billets de plus forte valeur mis en circulation en 1915: 25 f, 100 f et 500 f et en 1919 pour les mêmes valeurs. Ces émissions n'ont pour objet que de permettre les transactions quotidiennes, elles ne résolvent pas la crise qui réapparait dès 1920.

Le 30 décembre, la chambre de commerce est autorisée à émettre 270 000 jetons en aluminium de 5 centimes, 250 000 jetons de 10 centimes et 80 000 jetons de 25 centimes . Une seconde émission à lieu en 1922 de 45 000 jetons de 25 centimes et 207 388 jetons de de 5 centimes. Ces pièces sont retiées de la circulation par arrêté d'octobre 1933.

Les difficultés monétaires se perpétuent ainsi par à coups jusqu'en 1940

 

LA SITUATION MONETAIRE DEPUIS 1940

 

La coupure avec la métropole engendre, bien sûr, une situation économique et monétaire délicate.

La banque de la Réunion est à nouveau sollicitée en 1942 pour émettre des coupures de 50 centimes, 1f et 2 f, normales dans un premier temps puis arborant opportunément une croix de lorraine en 1943.

Une ordonnance du 27 août 1944 attribue le privilège de l'émission à la caisse centrale de la France d'Outre Mer qui remplace celle de la France libre à l'origine des billets de 100 f et de 1000 f imprimés à Londres .

La Caisse Centrale émet de nombreux billets bien connus des Réunionnais, ayant une valeur faciale de 5 f à 5000 f en 1959, un institut d'émission des départements d'Outre Mer (IEDOM ) récupère le privilège de la Caisse Centrale et appose son sigle sur de nouveaux billets. Ceux ci circulent jusqu'à la suppression du Franc CFA le 1er janvier 1975.

L'après guerre est donc caractérisée par une multiplication des émissions et un développement rapide de la circulation monétaire à la Réunion:

     88 millions de Francs CFA en 1939

  1140 millions de Francs CFA en 1950

 6172 millions de FRANCS CFA en 1965

Cette évolution jusqu'à l'intégration dans le système monétaire métropolitain en 1975 marque un changement profond probablement lié à la départementalisation.

Des origines à 1939, l'île a connu une pénurie quasi permanente de numéraire. Des palliatifs signes d'une grande qualité d'adaptation furent utilisés mais aucune solution sastifaisante n'avait été adoptée .

L'après guerre est un tournant. La masse monétaitre croît sans cesse pour aboutir à la supression du Franc CFA, dernier lien monétaire avec un système colonial désormais banni .  

 



16/05/2007
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