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Historique des Monnaies utilisées à la Réunion N°2

PREMIERS PAPIERS MONNAIES

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Dès son arrivée , en 1735, La BOURDONNAIS se butte au problème monétaire. Il a en tête un grand programme de travaux destinés au développement économique et à la défense militaire des 2 îles. Mais l'argent fait défaut. La BOURDONNAIS Décide donc par délibération du 3 juillet 1736 de mettre en circulation pour 800 000 L de billet de caisse représentés par 11 400 billets puis 360 000 L par décision du 23 septembre 1736.Ces premières émissions n'entrainent pas d'inconvénients, elles sont bien acceptées par les colons et leur retrait se fait dès 1740.

Le 3 février 1737, La BOURDONNAIS décide de favoriser l'élevage de volailles nécessaires aux bateaux de la Compagnie et incite les colons accroître cette activité en leur remettant des "billets volailles " . le plis est est vite pris et les émissions se succèdent , en 1740, 1741.

Le naufrage du Saint Gérant, le 18 août 1744, porteur de 54000 piastres d'Espagne pour Bourbon, est prétexte à une nouvelle émission de 9300 billets en parchemin, valeur en piastres effectives.

Ces billets comme les précédents sont retirés progressivement de la circulation lors des remises des marchandises par les magasins de la Compagnie. Les billets de parchemin sont brulés publiquement en 1751.

Mais en 1760, la totalité n'en était pas entrée et le Conseil Colonial émet 200 000 L de nouveaux billets et renouvelle les anciennes émissions a hauteur de 400 000 L. Les dernières émissions sous l'égide de la Compagnie des Indes sont donc de 200 000 Len juin 1759, 400 000 L en avril 1761 et 600 000 L en mai 1761 et 600 billets supplémentaires en juin 1761.

Pour mettre fin Ã  cette inflation monétaire, le Roi décide d'émettre, en décembre 1766 pour 510 000 livres tournois de billets destinés à remplacer toutes les émissions précédentes: 260 000 L sont destinées a l'île de France, 250 000 L à Bourbon. Cette émission s'intitule " Monnoye de Carte "

Un édit de juillet 1768 décide une seconde émission pou 2 000 000 livres de " Monnoye de Carte". Ces 2 émisions , imprimées en France et signées sur place sont théoriquement retirées de la circulation rapidement mais circulent encore en 1777. Elles portent la signature de  Poivre et Ardibus.

Dès 1769, une émission locale est décidée pour 2 millions de livres, les billets portent le nom du trésorier payeur Gurit HULOT, et comprennent, à l'inverse de ce qui se faisait antérieurement , une série pour chaque île. Les billets HULOT sont retirés en 1771 et remplacés par les billets "Maillart DUMESLE en 1775 toujours pour 2 millions de livres.

Ces derniers billets circulèrent jusqu'en 1781, l'usure extrème des billets et les difficultés monétaires contraignent les autorités à procéder à 4 émissions successives en 1778 de bons dis " Bons de Foucault " du nom de l'intendant de l'époque. Enfin , une nouvelle émission de 162 000 billets est autorisée par ordonnance du 6 avril 1780

Malgré les décisions successives de retrait, les vieux billets continuent de circuler. Un édit de 1781 décide la suppression de tous les anciens billets et pour s'assurer du retrait effectif des billets et Bons, le Conseil désigne, en août 1784, deux commissaires: De curt et Melon qui sont envoyés spécialement pour s'assurer du brûlement du paier monnaie.

Un retreit masif et rigoureux ne peut qu'enrainer beaucoup d'inconvénients dans les transactions quotidiennes. Certes , les autorités ont introduit dans les îles diverses pièces de monnaie : la pièce de 2sols , dite sous marque car valant 3 sols, des fanons, des pagodes, des pièces de 30 deniers.

Par édit du 28 août 1779 le roi ordonne  une fabrication dans la monnaie de Paris, d'une certaine quantité d'espèces de billon qui ne pourra avoir cours que dans les isles de France et de Bourbon c'est la célèbre pièce de 3 sous. Les pouvoirs publics ont décié cette émission "informés" qu'il résulte beaucoup d'inconvénients aux isles de France et Bourbon, de la circulation des billets monnaie de petite valeur.. souvent effacés et déchirés.. et quelques pièces de deux sous de France envoyées dans les Colonies pour y circuler sur le pied de trois sous , en ont été exportés par les navigateurs.

Le Roi décide aussi, en 1781, la frappe de 2 millons de pièces au titre de 2deniers douze grains et a la taille de 112 marc. Mais ces tirages successifs ne suffisent toujours pas.  

Dès 1788, par édit du 10 juin, le Roi décide de créer six millions de papier monnaie pour les isles, avec une claivoyance assez désespérée : nous nous sommes convaincus que les piastres étant d'une nécessité indispensable pour le commerce de l'Inde .. et ne pouvant Ãªtre retenues dans ces îles , elles y seront toujours nécessairement marchandise; qu'en les admettant comme monnaie courante, c'est encourir les incinvénients d' une maniabilité dangereuse pour la Colonie puisqu'une piastre fixée et donnée par nous sur le pied de 5 L 8 S en vaut toujours le double et quelquefois plus. En conséquence de quoi le Roi décide d'émettre 120 000 billets de 2L 10 S, 60 000 de 5 L, 40 000 de 10 L, 6000 de 50 L, 4 000 L de 100 L, 1000 de 300 L, 2000 de 500 L et 3000 de 1000 L.

Ce papier monnaie , en carton pour les billets de 2L 10 S et en papiers très fin pour les autres s'ajoutent aux fameuses pièces de 3 sols de 1789. Innovation intéressante et contraire aux principes antérieurs, ces billets sont remboursés chaque année en lettres de change à 6 mois de vue sur le tresor de France     

La convertibilité aurait dû garantir le succès de l'opération mais la révolution vient contrarier le système mis en place

 



16/05/2007
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